Tout cela, je l'ai gardé pour moi depuis tout à l'heure, mais puisque le président Mélenchon nous a invités à ne pas faire preuve d'idéologie dans la gestion de la crise sanitaire et parce que, par nature, j'ai tendance à croire ce que l'on me dit, je souhaite m'arrêter quelques secondes sur ce que vous venez de dire, madame la députée.
À persévérer dans votre point de vue que, par ailleurs, en tant que ministre et républicain, je respecte – vous êtes parlementaire et il est bien légitime que vous défendiez votre opinion et votre sensibilité dans l'hémicycle –, vous en venez à expliquer qu'un territoire de la République, exempt de covid-19 depuis maintenant dix-huit mois et qui découvre en ce début de semaine de premiers cas, ne doit pas être confiné. Il s'agit pourtant de la réponse de bon sens à apporter et ce pour de bonnes raisons. En effet, dans un territoire archipélagique comme celui-ci, le confinement permet tout simplement d'éteindre l'épidémie. Ce n'est pas un slogan : nous l'avons déjà fait une fois et cela a fonctionné. Cela a même permis de retrouver une véritable liberté, laquelle consiste non seulement à se passer de confinement, mais aussi – je vous demande pardon, madame Obono – à ne pas avoir à porter un masque ni à appliquer les mesures barrières, car c'est dans cette situation que se trouve la Nouvelle-Calédonie.