Le problème, quel est-il ? C'est qu'on ne peut pas toujours se retrancher derrière l'échelon communal ou la compétence locale. L'État a d'ailleurs procédé à des réquisitions lorsque les enfants ne pouvaient plus aller à l'école parce qu'il n'y avait plus d'eau ou lorsqu'il n'y a pas d'eau à l'hôpital ou que l'eau contient des matières fécales.
Quand le problème d'assainissement est tel que, si on ne fait rien, il n'y aura plus d'eau, bonne ou mauvaise, en Guadeloupe d'ici dix ans, l'État doit intervenir et déclencher le plan ORSEC, comme cela se fait dans les cas de catastrophe naturelle.
Nous sommes en pleine crise du covid, et j'ai rencontré des gens qui n'ont plus l'eau courante chez eux depuis six ans. Si nous voulons être sûrs que tout le monde ait accès à l'eau potable, ce qui est indispensable pour freiner et vaincre cette épidémie, il faut déclencher ce plan ORSEC, encadrer le prix des bouteilles d'eau et organiser des distributions pour ceux qui n'ont pas d'eau chez eux. C'est une mesure d'urgence et de bon sens.