J'ai mis le cas de la Guadeloupe à part car, lors de la commission d'enquête, nous y avons passé dix jours. En Guadeloupe, nous sommes dans une situation où les soignants, comme plusieurs d'entre vous l'ont dit, expliquent qu'ils sont obligés de trier les patients, que l'hôpital est devenu un mouroir, qu'ils doivent parfois laver les patients à l'eau de Cologne, faute d'eau. C'est une situation où les familles n'ont pas accès à l'eau : elles sont en tours d'eau permanents, dont certains ne fonctionnent même plus ; certaines n'y sont même pas raccordées.
Dans ce territoire où vivent près de 400 000 de nos compatriotes, il n'y a, en temps normal, que vingt-sept lits de réanimation, quand une ville comme Rennes, en période d'épidémie, en compte plus de deux cents pour moitié moins d'habitants. Je vous implore d'écouter ce que demandent les collectifs et les associations : il faut impérativement garantir le droit à l'eau sur ce territoire si nous voulons réellement freiner l'épidémie.