C'est un amendement d'appel. Je me doutais, monsieur le ministre, quand je vous ai interpellé sur la situation des soignants, qu'ils soient en poste ou qu'ils n'y soient plus et qu'on appelle en renfort, que vous ne me répondriez pas. J'ai bien observé en revanche tout au long de la soirée votre tendance à la culpabilisation et je me dis que c'est devenu un art bien français de culpabiliser les parlementaires que nous sommes autant que les soignants.
Vous avez dit tout à l'heure, monsieur le rapporteur, que tant de morts dans tel territoire ou département d'outre-mer – je ne sais plus –, équivalaient à tant de morts en métropole. Mais que faites-vous, que fait le Gouvernement ? Où est l'oxygène, où sont les soignants, où sont les lits ? Que fait le Gouvernement pour éviter tous ces morts, au lieu de culpabiliser les bancs de La France insoumise, de nous caricaturer, nous les méchants, les inconscients ? Je sais qu'il y a des soignants ici, mais ce n'est pas moi, qui ai emballé des cadavres dans des housses, que vous parviendrez à culpabiliser. La culpabilisation, c'est fini.