Nous sommes en effet une nation de l'Indo-Pacifique et, si nous sommes présents dans la région, c'est d'abord parce que nous y avons des intérêts. Nous y comptons près de 2 millions de ressortissants et 93 % de notre ZEE. Cela justifie pleinement, non seulement notre présence, mais aussi notre souhait de vouloir y jouer un rôle.
Nous sommes présents en Indo-Pacifique également parce que nous pensons qu'au-delà des territoires que nous y avons, pour les pays riverains, la montée en puissance de la Chine, son agressivité croissante sont source de grandes difficultés et que nous devons pouvoir offrir une solution alternative face à cette agressivité.
Enfin, nous sommes présents en Indo-Pacifique parce que nous ne voulons pas que la voix de la France et de l'Europe soit ignorée. Il y a de la part des États-Unis une volonté de monter en puissance dans l'escalade, la confrontation avec la Chine. Cette confrontation pourrait – je ne suis naturellement pas en train de le prédire – avoir une dimension militaire. Est-ce cela que nous voulons pour la paix et les relations internationales dans cette région du monde ô combien importante, où passe près de 60 % du PIB mondial ?