Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du mardi 21 septembre 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Tensions sur la main-d'œuvre et les matières premières

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Monsieur le Premier ministre, après une baisse de l'activité économique de près de 8 points en 2020, 2021 est une belle année : notre pays devrait en effet connaître une croissance légèrement supérieure à 6 %, certains parlant même d'une croissance de 6,3 %.

Cette croissance, l'Allemagne et l'Italie nous l'envient – leur taux de croissance est de 4 %. Pourtant, trois obstacles importants subsistent pour l'activité de nos entreprises et de « l'entreprise France ».

Le premier, vous le savez tous, est la cherté des matières premières. Le prix du bois a doublé et celui des métaux a augmenté entre 70 % et 80 %.

Le deuxième, également connu, est la difficulté d'approvisionnement à laquelle sont confrontées 80 % des entreprises du secteur de l'automobile, 40 % des entreprises de l'électronique et de l'informatique et 20 % des entreprises du bâtiment et des travaux publics.

Le troisième obstacle, c'est évident, est le marché de l'emploi. Des centaines de milliers d'emplois ne sont pas pourvus et nous savons tous ce qui va se passer au cours des prochaines semaines.

Profiterons-nous du plan de relance pour identifier des solutions durables et réindustrialiser notre pays ? Nous ne pouvons pas continuer à dépendre de la Chine et des pays asiatiques. Nous avons besoin de solutions durables pour sécuriser les approvisionnements, car des usines performantes ne sont d'aucune utilité sans matières premières à assembler…

Rappelons, s'agissant de l'emploi, que notre pays compte 1,5 million de chômeurs de longue durée, très éloignés de l'emploi et qui doivent être formés. Pour eux, il est temps de mettre le paquet !

Et puis il y a cette logique des silos qui a toujours prévalu en France et qui n'est plus acceptable. Il faut mettre tout le monde autour de la table : les régions, pour leurs compétences en matière de formation et de développement économique, les départements, pour leurs compétences en matière d'accompagnement du RSA, et les entreprises. C'est à cette seule condition que nous pourrons lutter efficacement contre le chômage dans notre pays.

Pour consolider la croissance, monsieur le Premier ministre, il est essentiel que nous réussissions à lever ces différents obstacles !

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