Vous l'avez dit, monsieur le député, la Nouvelle-Calédonie n'a hélas pas échappé à la règle, et nous avons même été surpris par la virulence et la rapidité avec lesquelles l'épidémie s'est déployée, sur un territoire qui était pourtant – je le rappelle – doté du statut « covid-free ». Mais elle a su faire face et je voudrais d'emblée saluer à mon tour l'engagement très fort des autorités et des élus calédoniens qui, en lien étroit – évidemment – avec le haut-commissaire de la République, ont pris tout de suite les mesures qui s'imposaient. Ils ont dû en particulier recourir – de manière classique – au confinement, lequel a d'ailleurs été prolongé, vous le savez, jusqu'au 4 octobre, et à d'autres mesures sanitaires. La capacité en lits de réanimation a été multipliée par trois – de 20 à 57 lits – et je signale à l'Assemblée nationale que huit patients ont même été évacués depuis la Nouvelle-Calédonie jusqu'en métropole.
Vous avez évoqué les renforts. Je confirme en effet qu'aujourd'hui même, 77 personnes vont rejoindre le Caillou. Nous avons également livré du matériel : 400 concentrateurs d'oxygène, 420 palettes de masques et 300 000 tests ont été acheminés vers la Nouvelle-Calédonie. Mais bien entendu, là comme ailleurs, c'est la vaccination qui est l'arme la plus forte pour faire face à l'épidémie. Je vous rappelle que les autorités calédoniennes l'ont rendue obligatoire ; même si c'est encore insuffisant, plus de 44 % de la population est déjà primo-vaccinée.
Nous avons aussi accompagné l'économie calédonienne qui a été particulièrement affectée par la crise sanitaire comme le montrent les chiffres que vous avez cités et que je ne rappelle pas. Là-bas comme ailleurs, notre politique a été constante : soutien sanitaire et accompagnement économique.
Dans la perspective du troisième référendum d'autodétermination, Sébastien Lecornu, le ministre des outre-mer, se rendra sur place du 4 au 19 octobre pour veiller à la fois à la situation de l'île et aux conditions d'organisation de la consultation.