Je tiens tout d'abord à vous remercier, madame Verdier-Jouclas, pour votre invitation. J'ai apprécié les échanges que j'ai pu avoir hier avec les artisans et commerçants de votre circonscription.
Ces travailleurs indépendants – 3 millions d'artisans, commerçants, professionnels libéraux – sont le cœur battant de l'économie des territoires, et un lien social et économique indispensable. Pendant la crise sanitaire, nous avons instauré des mesures adaptées à leurs besoins, pour les soutenir et leur permettre de tenir. Je pense que le résultat a été réellement efficace. Par ailleurs, depuis le début du quinquennat, d'autres mesures ont déjà été prises, comme la réforme du régime social des indépendants (RSI), dont on avait beaucoup entendu parler, la possibilité de faire une déclaration sociale et fiscale de revenus unifiée ou encore la réduction dégressive des cotisations d'assurance maladie.
Néanmoins, les indépendants travaillent depuis des dizaines d'années dans un environnement fiscal, social et réglementaire qui n'est pas adapté à leur taille, raison pour laquelle le Président de la République a indiqué sa volonté de présenter au Parlement une réforme en profondeur de leur environnement. Cette réforme prévoit des mesures pour toutes les étapes de la vie de l'entreprise, de sa création à sa transmission, en passant par son développement.
La question de la transmission d'entreprises, sur laquelle vous m'interrogez plus particulièrement, est une véritable faiblesse française. En comparaison à l'Allemagne, nous souffrons d'un important déficit d'ETI – entreprises de taille intermédiaire –, dû à une mauvaise transmission d'entreprise. Nous présenterons donc au Parlement des mesures visant à améliorer cette transmission, à la fois pour le cédant et pour le repreneur, afin que les hommes et les femmes qui, aujourd'hui, veulent entreprendre, considèrent la transmission d'entreprise et la reprise comme un élément crucial. J'espère que le Parlement accompagnera cette réforme importante pour les indépendants.