Ma question s'adresse à M. Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles. J'y associe mes collègues de tous bords, ainsi que la secrétaire d'État Nathalie Elimas, mobilisée en faveur de cette cause à l'occasion de l'opération Septembre en or.
Laissez-moi tout d'abord rappeler quelques chiffres : 2 750, c'est le nombre d'enfants touchés par le cancer en France chaque année ; 160 000, c'est le nombre d'enfants qui succombent des suites de cette maladie dans le monde, et c'est autant de familles brisées. Ces chiffres, révoltants et insupportables, continuent d'augmenter : en treize ans, le nombre de victimes de cancers pédiatriques a augmenté de 18 %.
Nous restons confrontés à de nombreuses impasses thérapeutiques, comme c'est le cas pour les tumeurs du tronc cérébral. En France, sept enfants sont opérés chaque jour pour recevoir leur traitement de chimiothérapie – des enfants qui survivent, certes, mais qui gardent à vie de nombreuses séquelles et des facteurs de comorbidité. À ce jour, 50 % des médicaments prescrits aux enfants atteints d'un cancer restent non spécifiques et les programmes de recherches déployés dans le précédent plan Cancer, qui ne représentent qu'environ 3 % du budget de l'Institut national du cancer (INCA), demeurent insuffisants. Dans plusieurs régions, l'Agence régionale de santé (ARS) est alertée de regroupements de cancers dans un périmètre concentré, comme à Sainte-Pazanne en Loire-Atlantique, dans mon département, à Saint-Rogatien en Charente-Maritime ou encore dans le Haut-Jura.
Que répondez-vous à Enguerrand, Margot, Ruben, Cassandra, Eva, Alban, Louise, Flavien, Lenny, Jade, Nina, Sarah, Juliette et tous les autres ? Quels sont les moyens déployés pour étudier les effets cocktail, c'est-à-dire l'addition de plusieurs facteurs en lien avec les causes environnementales des cancers pédiatriques ? Quelle place réservez-vous au financement des programmes de recherche sur les causes de ces cancers dans l'actuel plan Cancer ? Que comptez-vous faire pour nos enfants ?