…sans citer vos sources. J'apprécierais que nous fassions montre de cohérence et de respect. Des directeurs nous regardent à la télévision, d'autres suivent nos débats ici même, dans les tribunes : je voudrais d'ailleurs les féliciter. Vous souteniez en commission qu'aucun n'était favorable à ce texte, qu'il faisait l'unanimité contre lui ; pourtant, comme nous, vous avez dû recevoir aussi des syndicats de directeurs qui souhaitent et soutiennent cette évolution législative.
Manifestement, votre rapport à la hiérarchie n'est pas simple : soit ! Je l'accepte d'autant mieux que je le comprends davantage en examinant quelques chiffres : un article du Figaro, fin 2018, vous désignait comme le groupe le plus monolithique, celui qui, en dix-sept textes, n'a pratiquement pas connu de divergence dans ses votes.
Je voudrais également souligner que cette proposition de loi a été élaborée dans la concertation. La rapporteure Cécile Rilhac, qui y travaille depuis plusieurs années, s'est rendue dans des dizaines de territoires différents pour auditionner les directeurs et directrices d'école, avec beaucoup de respect. Elle a dialogué avec les sénateurs pour faire évoluer le texte. Non, cette proposition de loi défendue par la majorité ne confie pas une autorité hiérarchique aux directeurs d'école. Elle n'a qu'une intention : reconnaître, consacrer et mettre en valeur les missions qu'ils assurent d'ores et déjà. Elle leur confie une autorité fonctionnelle qui les aidera dans la mise en œuvre du projet pédagogique de l'école, au plus près du terrain, et qui leur permettra de mener à bien l'intégralité de leurs missions, de direction bien sûr mais aussi de coordination et de formation. Elle leur donnera accès à une offre de formation tout au long de leur carrière ainsi qu'à une assistance administrative, comme ils le demandaient. C'est pour ces raisons que nous voterons contre la motion de rejet.