c'est nécessaire à l'accomplissement de leurs missions, qui s'avèrent spécifiques et particulières.
Néanmoins, permettez-moi de formuler trois regrets. Nous déplorons d'abord que certaines modifications du Sénat n'aient pas été retenues alors qu'elles nous apparaissent opportunes, comme celles relatives à la formation des directeurs. Il me semble en effet particulièrement utile, compte tenu des exigences du poste, que les directeurs soient soumis à une formation certifiante.
De même, à l'article 2 bis , la commission a rétabli la possibilité, pour les communes ou leurs groupements, d'apporter aux directeurs d'école une aide matérielle et administrative s'ajoutant à celle de l'État. Or le Sénat avait – à raison – modifié le texte, afin d'alerter sur le risque fort d'inégalité entre les communes et groupements qui pourront apporter ces aides précieuses et celles qui ne le pourront pas, d'autant qu'il s'agit avant tout, il faut le rappeler, d'une compétence de l'État. Les écoles rurales risquent d'être les premières touchées par cette rédaction, à moins que l'État ne s'engage à compenser le déséquilibre, mais nous savons comment les choses se terminent, trop souvent, sur le terrain.
Le deuxième regret a trait à la méthode employée, qui consiste à légiférer par morceaux pour faire plaisir à la majorité. En effet, que de temps perdu ! Il aurait sans doute été plus utile d'inclure cette mesure dans la loi pour une école de la confiance.
Nous regrettons enfin, troisièmement, de ne pas avoir pu vous convaincre d'adopter plusieurs de nos propositions, notamment celles de notre collègue Constance Le Grip, qui permettraient pourtant de mettre la majorité au diapason des annonces présidentielles. Les amendements en question ont été jugés irrecevables, mais j'espère que nous aurons l'occasion d'en débattre dans les minutes qui viennent.
Monsieur le ministre, chers collègues, je ne doute pas que nous arriverons à un accord sur ce texte indispensable, qui participe indéniablement à améliorer le fonctionnement de nos écoles. Pour sa part, le groupe Les Républicains, que je représente, votera pour.
Pour conclure, permettez-moi de formuler un vœu : je souhaite que l'école de la République retrouve rapidement sa boussole, afin qu'elle redevienne ce lieu de savoir et d'exigence qu'elle ne devrait jamais cesser d'être.