Ouvrons nos fenêtres, sachons évoluer plutôt que de camper sur des positions conservatrices – qui sont évidemment les plus simples à défendre – et réfléchissons aux moyens de moderniser notre école primaire, tout en conservant ce qu'elle a d'excellent.
J'ai eu l'occasion de le rappeler – et, de ce point de vue, je m'inscris en faux contre le tableau catastrophique fait par le député Minot, même si ce dernier n'est plus présent : non, l'école primaire française ne se dégrade pas. Au contraire, elle se renforce. Je ne reviendrai pas sur les mesures que j'ai déjà exposées concernant les savoirs fondamentaux, la logique de formation continue, les plans en faveur de l'enseignement du français et des mathématiques, ou encore les évaluations qui ont lieu en ce moment même : tout cela montre que nous concentrons nos moyens sur ce qui permet aux élèves de réussir.
Ne cultivons pas le pessimisme afin de nourrir des arguments politiques. Soyons au contraire optimistes et constructifs. Essayons aussi d'être le plus unis possible, car ce n'est que si la société est unie autour d'elle que l'école peut fonctionner. Créons les conditions d'une école primaire fonctionnant au mieux. Cela passera par l'application d'une logique de confiance, de responsabilisation et de prise de décision au plus près du terrain. Or, ces décisions, ce sont précisément les directeurs d'école qui peuvent les prendre, car ce sont eux qui travaillent avec leurs équipes au quotidien et sont à leur écoute.