Madame la rapporteure, vous faites diversion pour ne pas répondre sur le fond. Comme vient de le dire ma collègue, nous ne sommes pas stupides. Nous ne sommes pas non plus des enfants. Nous avons un désaccord de fond, idéologique.
Nous avons déjà abordé cette question en commission mais puisque c'est nécessaire je vais le répéter : non, l'autorité n'est pas un gros mot. Il fait certes partie de la langue française, et il a un sens. Si j'ai l'autorité, je décide. Si je peux décider mais que mes collègues ne le peuvent pas, alors, de manière implicite mais effective, j'exerce aussi une autorité hiérarchique.
Je préférerais que nous nous disions les choses franchement, que nous débattions sur le fond de nos divergences idéologiques concernant le rôle de l'école et l'orientation qui doit être la sienne. Comme on l'a vu avec vos réformes du lycée ou de l'enseignement supérieur et de la recherche, vous faites preuve de cohérence – ce que l'on ne peut vous reprocher –, mais cette cohérence n'est pas la nôtre. Nous la combattons car nous pensons que ce que vous mettez en place est dangereux.
Nous vous demandons tous d'apporter une précision parce que nous craignons que vous instauriez aussi cette logique au sein de l'école élémentaire. Si tel n'est pas le cas, dites-le.