En réponse à ceux qui ont soulevé hier la question des moyens, je signale que le gouvernement actuel est celui qui a porté le budget de l'éducation nationale à un niveau inégalé, en particulier grâce à une progression considérable au cours du dernier exercice budgétaire.
Revenons à l'amendement. Madame Thill, si j'ai utilisé la parabole du feu rouge – qui peut être contestée –, c'est que je sais très bien que l'immense majorité des familles recourant à ce mode d'instruction ne pose aucun problème. Répétons-le : nous devons nous assurer que la loi nous permet de réagir dans les cas où l'intérêt supérieur de l'enfant et ses droits sont mis en cause.
La commission des affaires sociales a travaillé très tard dans la nuit, jusqu'à trois heures vingt – certains ici ont quelques cernes… –, à l'examen d'un texte sur la protection de l'enfance. C'est bien qu'il y a parfois matière à s'inquiéter. Nous n'allons pas découvrir la lune.
Le texte ne prévoit rien d'autre que des moyens de droit et des règles. Il n'y a rien de plus intrusif. L'État voudrait-il tout décider et définir, de façon « soviétiforme » ? En fait, comme Mme la rapporteure l'a dit à M. Bruneel, le souhait est de parvenir à une décision collégiale en tenant compte de tous les avis. Il s'agit de définir la notion d'intérêt supérieur de l'enfant de manière plus collective que ce que vous décrivez. Nous sommes très loin de Big Brother.