Excusez-moi, on change bien l'ensemble des règles ! M. de Rugy affirme que les choses seront beaucoup plus simples demain, mais ce ne sera bien sûr pas le cas. On passe – dites-le – d'un régime de déclaration à un régime d'autorisation.
Nous demandons avec force des données depuis le début des travaux de la commission spéciale. Des référés « mesures utiles » ont même été déposés par des associations afin de les obtenir. La DGESCO – direction générale de l'enseignement scolaire –, au sein de laquelle travaillent sans doute certains des conseillers assis en ce moment derrière vous, madame la secrétaire d'État – a mené des études sur le sujet, mais elle ne communique aucun chiffre. Vous nous demandez tout simplement de vous suivre les yeux fermés.
Alors que le Président de la République nous a expliqué qu'il entendait lutter contre l'islam radical, M. de Rugy nous reproche de vouloir absolument mener ce combat. C'est vous qui vous éloignez des propos tenus par le Président de la République : vous refusez d'agir contre le burkini, vous refusez de voir le problème du voilement des fillettes et, pire, vous niez ce que la présidente de l'UNEF– Union nationale des étudiants de France – a pourtant répété hier soir encore au micro d'un média national au sujet des réunions non mixtes. C'est vous qui vous voilez la face !
Nous, nous voulons seulement réaffirmer avec force que la liberté d'enseignement existe, et que vous ne pouvez pas mettre sous cloche l'ensemble des familles par simple idéologie, au nom d'un tout État et d'un tout école.