Le sport n'est pas protégé des dérives de la société, donc ce n'est pas étonnant qu'il y ait des dérives sectaires et fondamentalistes dans certains clubs, tout comme dans certaines écoles hors contrat et certaines familles recourant à l'instruction en famille. Le sport n'est pas une sorte d'eau pure, il n'est pas exempt de problèmes.
Mais le sport n'est pas non plus le vecteur principal de toutes ces dérives. Mme la ministre déléguée l'a très bien dit, le sport, c'est aussi une source d'épanouissement individuel et collectif et de bien-être physique, un instrument d'apprentissage des règles. Il offre également de beaux spectacles que nous aurons l'occasion de voir lors des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo. Le sport, c'est tout cela.
Personne ne nie le fait qu'il y aurait des dérives séparatistes en milieu sportif – Mme la ministre déléguée ne l'a pas contesté. Mais remettons-les à leur juste place et ne jetons pas le discrédit sur le mouvement sportif.
Deuxièmement, le ministère chargé des sports, et donc l'État, a les moyens d'agir sur les fédérations par les conventions d'objectifs ou en retirant un agrément – j'y ai recouru une fois – lorsqu'il sent qu'une fédération est incapable de régler ses problèmes.
Au-delà de la question des clubs touchés par le séparatisme, il faudrait examiner d'autres questions géopolitiques. Il conviendrait de s'inquiéter également du financement d'une partie du sport professionnel par des États qui sont loin de respecter le principe d'égalité entre les hommes et les femmes ou le principe de neutralité religieuse dans le cadre de la pratique sportive.