Intervention de François Pupponi

Séance en hémicycle du jeudi 1er juillet 2021 à 15h00
Respect des principes de la république — Article 28

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

J'ai un petit désaccord avec notre collègue Corbière car tous les représentants des cultes que nous avons reçus ont dit être favorables à de nouvelles sources pour répondre à leurs problèmes financiers, que la crise du covid est venue aggraver. Ils ont d'ailleurs insisté sur la nécessité d'augmenter la déductibilité des dons au culte, mesure qui a été votée dans le cadre du projet de loi de finances rectificative.

La communauté musulmane considère, c'est vrai, que ces avantages-là, même si elle les accepte, ne seront pas suffisants pour financer les lieux de culte, en particulier dans les territoires les plus défavorisés, où il y a moins de dons. Si l'on veut limiter les financements étrangers, chose que l'on peut comprendre pour les raisons que l'on connaît, comment faire ? Les responsables de la communauté musulmane de ma circonscription soulignent leurs difficultés à financer les lieux de culte, difficultés que l'on retrouve dans d'autres villes. Et ce ne sont ni les dons, ni les immeubles de rapport qui leur permettront d'améliorer la situation. Ils demandent donc à l'État de faire un effort sur la TVA et sur les autres taxes dont ils doivent s'acquitter pour la construction de nouvelles mosquées.

Se pose bel et bien la question de l'inégalité entre les religions bien implantées qui ont déjà des lieux de culte et celles qui n'en ont pas encore suffisamment. Je suis convaincu qu'un jour ou l'autre, nous serons obligés de trouver une solution pour permettre à la communauté musulmane de financer ses propres lieux de culte dans des conditions décentes et acceptables.

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