Comme c'est le dernier amendement, je vais le défendre.
Nous voulons compléter le titre du projet de loi par les mots « et la lutte contre l'islamisme politique, radical et séparatiste », car c'est bien cela l'origine de ce texte.
Vous considérez, nous le savons, que la loi doit avoir une portée générale, et nous sommes d'accord. Mais ne pas nommer les choses revient à créer des amalgames et un malaise. Vous nous reprochez quelque part de stigmatiser la religion musulmane ; nous vous répondons que ne pas nommer les choses revient au contraire à stigmatiser encore plus les musulmans, alors qu'il faut pointer du doigt le dévoiement de l'islam, la pratique radicale et la pratique politique de cette religion qui est malheureusement est en train de gangrener certains de nos quartiers et plus généralement la France en menaçant nos principes républicains.
Nous regrettons que vous n'acceptiez pas d'intégrer cette dimension dans le titre du projet de loi. Plus globalement, nous déplorons qu'au cours de cette nouvelle lecture, vous n'ayez pas pris en compte les amendements que nous avons proposés ainsi que ceux qui avaient été adoptés par le Sénat et qui allaient dans le bon sens.
Bien entendu, nous ne dénigrons pas l'ensemble du texte, dont certaines mesures sont intéressantes. Mais, comme nous avons essayé de vous le démontrer tout au long de cette nouvelle lecture, nous ne sommes vraiment pas à la hauteur des enjeux. Vous avez malheureusement décidé de reculer sur la neutralité des accompagnements scolaires, sur la neutralité dans les piscines et sur les plages, et finalement sur la neutralité religieuse des petites filles, bref sur des symboles extrêmement puissants de l'islam politique en France. On ne peut que regretter que ce texte, qui offrait une occasion d'aller loin et de protéger les principes de la République, demeure à l'état d'embryon et qu'une véritable action soit repoussée aux calendes grecques, car je ne vois pas ce qui va changer réellement.