Nous voilà au terme de l'examen parlementaire d'un texte que vous nous avez présenté comme tellement important que vous avez jugé opportun de le présenter un 9 décembre, en référence à la grande loi du 9 décembre 1905. Avec le recul, la comparaison n'est pas flatteuse pour vous : entre le grand texte d'émancipation de 1905, dont nous nous réclamons, et cette succession d'articles, il n'y a rien de commun.
Disons-le clairement : ce texte est-il utile dans la lutte contre les attentats islamistes ? Non, vous l'avez vous-mêmes reconnu. Ceux qui nous écoutent doivent bien comprendre que ce dont nous avons débattu pendant quinze jours ne contribuera aucunement à empêcher que certains de nos concitoyens soient victimes de fanatiques religieux : c'est ce que le Premier ministre et les services de renseignement nous ont dit en commission.
Ce texte sera-t-il utile pour remédier à ce que certains nomment l'archipélisation de notre société, qui est bien réelle, l'éclatement d'une nation qui se prétend une et indivisible, mais où l'égalité des droits n'est plus une réalité ?