…si, pour des raisons historiques, on ne respecte plus les lois de la République, chacun de vos propos et l'utilisation même du mot « laïcité » apparaîtront comme une manœuvre.
Nous continuerons à défendre cet argument : il est temps d'abroger le concordat d'Alsace-Moselle, qui coûte chaque année près de 60 millions d'euros et qui est, de toute manière, une injustice envers les cultes et envers nos concitoyens qui ne croient pas et qui n'ont donc pas à financer l'exercice d'un culte.
Bref, votre texte instaure, au bout du compte, un ensemble de tracasseries, de suspicions et de possibilités de dissolution par décision administrative là où nous défendons le recours, lorsque c'est nécessaire, à des décisions judiciaires. Vous fabriquez l'ère du soupçon. Certains cultes auraient besoin de justifier leur mode d'organisation, d'autres non – j'y insiste, car vous ne m'avez pas convaincu, monsieur le rapporteur. Nous n'avons pas à nous mêler de l'organisation des cultes, dès lors qu'ils respectent la loi. Nous n'avons pas à juger que certains cultes seraient prétendument désorganisés et que cette désorganisation serait l'explication du fanatisme terroriste.
Le pire, comme je l'ai déjà dit, n'est pas le texte, mais le contexte qu'il crée – c'est au point que, de manière caricaturale, des collègues du groupe Les Républicains vont jusqu'à reprocher à certains de nos concitoyens de danser, à l'occasion de mariages, des danses qui ne sont pas issues de notre histoire et de notre identité,…