Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du vendredi 15 décembre 2017 à 9h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Motion de rejet préalable (programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Ne vous inquiétez pas, ce sera complémentaire avec la motion précédente !

Je sais que nous n'avons pas le droit, à l'Assemblée, de présenter des magazines ou autres, mais j'espère que vous avez tous acheté Le Monde, hier, lequel contient un excellent dossier sur les inégalités. Il nous explique qu'un tiers de la croissance mondiale, depuis les années 80, a été capté par le 1 % des plus riches. Il nous explique que la France a longtemps freiné cette évolution, mais qu'entre 1983 et 2014 le revenu moyen du 1 % des plus riches a progressé de 98 % contre 31 % pour le reste de la population.

Il n'est que de voir, dans toutes les statistiques, la progression de la part des dividendes dans le PIB pour comprendre quel type de revenu a explosé. Je vous rappelle que nous détenons, par exemple, le record d'Europe des dividendes versés et que les entreprises du CAC 40, de ce point de vue-là, n'ont pas de leçon à recevoir d'autres entreprises en Europe.

Pourtant, malgré ses efforts, la France reste à la traîne par rapport à des pays où les inégalités sont encore plus flagrantes. Je vous montre subrepticement la première page du Monde, mais je vous invite surtout à la lire : même l'Europe reste à la traîne avec 37 % du revenu national détenu par les 10 % les plus riches alors qu'au Moyen Orient cette part s'élève à 61 % et aux États-Unis à 47 %, etc. Tout se passe comme si le mètre étalon du progrès humain était non plus la réduction des inégalités, mais leur creusement en faveur des plus riches.

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