À cet égard, le documentaire Bouche cousue est formidable : on y voit ce qui se passe dans le cabinet du juge Édouard Durand, qui dit lui-même qu'introduire un avocat déplacerait l'enjeu : plutôt que d'être centrée sur l'enfant, la procédure le serait sur son opposition avec un tiers, qu'il s'agisse de sa famille ou de l'aide sociale à l'enfance. En outre, cela dénaturerait le rôle du juge, protecteur et garant de l'intérêt supérieur de l'enfant.
Ensuite, selon vous, un avocat serait nécessaire pour prendre en considération la parole de l'enfant. Mais ce n'est pas vrai, c'est une illusion ! Qui porte la parole de l'enfant ? L'enfant lui-même, pas un avocat ! Un avocat ne ferait que traduire sa perception de la parole de l'enfant, ce qui est très différent de la parole elle-même.
Enfin, dans certaines circonstances, la présence d'un avocat n'est pas pertinente et pourrait introduire de la conflictualité.