Veiller à l'effectivité du droit, c'est-à-dire en l'occurrence à l'intérêt supérieur de l'enfant, apporte une plus-value. Je me suis d'ailleurs trompé hier en parlant de représentation obligatoire : l'obligation porte sur le fait d'être assisté, et non représenté, par un avocat. Ainsi, l'avocat d'un mineur l'accompagne, le suit ; il se trouve à ses côtés et non à sa place, même s'il peut bien sûr exposer au juge des difficultés juridiques que l'enfant ne discerne pas, car les adultes eux-mêmes, en général, ne connaissent par cœur ni le code civil ni le code pénal – encore heureux ! Respectons donc la noblesse du rôle de l'avocat au sein du système judiciaire ! Même auprès d'adultes et en matière pénale, le fait qu'il agisse dans l'intérêt de son client n'en fait aucunement l'adversaire, voire l'ennemi du juge. C'est parce que des gens tels que vous le présentent sous cet aspect que des enfants en viennent à ne pas souhaiter d'avocat au motif qu'ils n'ont rien fait de mal ! C'est dans ce genre de discours qu'il faut chercher le fond de l'affaire !