J'ai bien entendu ce que vous indiquiez hier soir, monsieur le secrétaire d'État, et j'ai compris que nous partagions la même préoccupation. Le présent amendement vise à préserver par tous les moyens possibles l'unité familiale autour de l'enfant placé. L'enfant devrait pouvoir rester avec ses frères et sœurs mais, trop souvent, la capacité d'accueil des établissements ne le permet pas, et cela peut lui être gravement préjudiciable. Le dernier rapport de l'Institut national d'études démographiques (INED) le soulignait : la rupture des liens avec les frères et sœurs contre le gré de l'enfant peut conduire à une série de rejets difficiles à rattraper. De même, le directeur général de la fondation Action Enfance soulignait qu'il était très important pour un enfant placé de rester avec ses frères et sœurs, à la fois pour bénéficier de leur soutien et parce qu'il pouvait ainsi créer des liens avec eux pour l'avenir. Le placement peut être difficile pour les enfants. N'accentuons pas les difficultés en provoquant la désunion des fratries.