Cette mesure, parmi d'autres, permet de soutenir les parents, de les accompagner, de tenter de reconstruire les relations qui se nouent au sein du foyer et de palier les éventuelles carences éducatives ou affectives. Or elle n'est pas, à l'heure actuelle, assez utilisée par l'autorité judiciaire. Elle nécessite en effet la mise en place préalable par l'aide sociale à l'enfance d'une mesure administrative d'accompagnement en économie sociale et familiale.
Le présent amendement vise donc à assouplir les conditions d'ouverture de la mesure, tout en respectant le principe de subsidiarité posé par la loi de 2007 réformant la protection de l'enfance. La MJAGBF constitue un véritable soutien éducatif. En effet, les délégués qui accompagneront les familles dans leur gestion budgétaire, pour répondre au mieux aux besoins fondamentaux de l'enfant, ne se limiteront pas à un accompagnement budgétaire mais leur apporteront aussi une aide sur le plan administratif, afin de les aider à accéder aux droits qui sont les leurs – un domaine dans lequel elles sont parfois déficientes.
Cet amendement me semble important pour renforcer et remobiliser la famille, qui est, je le répète, le premier cercle autour de l'enfant, afin d'éviter que les situations ne se dégradent et qu'il ne faille en arriver à des mesures plus dramatiques de séparation et de placement.