Nous demandons la suppression de l'alinéa 4. Nous partageons votre intention – louable – d'interdire le placement hôtelier pour les enfants. Or, loin de l'interdire formellement, l'article ne fait que créer des dérogations en autorisant le placement hôtelier des enfants « pour répondre à des situations d'urgence ». Seulement, nous le savons, l'urgence est malheureusement la norme pour le placement d'enfants. En effet, depuis la crise du covid-19, le nombre des saisines en assistance éducative a explosé. Les départements pourront donc aisément prouver l'urgence à placer les enfants en hôtel. Et notre collègue vient de le souligner : deux mois ce n'est pas un délai d'urgence, c'est une éternité.
Cet alinéa n'est que la traduction de la pénurie de places dans les structures dédiées. En fait, le vrai problème, c'est le manque de moyens.
De plus, l'article ne fait nulle mention de l'encadrement des enfants placés en hôtel par des veilleurs de nuit et des travailleurs sociaux. En définitive, cet article revient non pas à interdire le placement hôtelier mais à l'encadrer.