Le chantier qui s'ouvre représente un défi collectif : je réaffirme une reprise en main de l'État, mais nous ne pourrons résoudre ce problème qu'ensemble, c'est-à-dire avec les départements. C'est moi qui ai remis le sujet en débat, mais je n'en tire aucune gloriole. La réussite ou la faillite ne peut être que collective. L'État fixe certaines normes, mais nous ne pourrons sortir de cette situation que collectivement, notamment avec les départements.
Quoi qu'il en soit, le texte adopté en commission prévoit un encadrement éducatif et non du gardiennage. S'agissant de la localisation en périphérie, que vous préconisez, je suis un peu plus sceptique. Les hôtels les plus miteux sont souvent situés dans des zones d'activités commerciales, en périphérie des villes. Quelles que soient leurs spécificités, même ces établissements de l'ASE ne sont pas des lieux de privation de liberté. Il vaut mieux qu'ils soient dans la ville, dans la vie, mais avec un encadrement qui évite les dérives réelles que vous évoquez, plutôt qu'excentrés.