Monsieur Meyer, nous échangeons évidemment beaucoup sur ces sujets avec Frédéric Bierry, qui était votre président, il y a encore peu de temps, au conseil départemental d'Alsace – il est aussi président de la commission solidarité et affaires de l'Assemblée des départements de France. Parce que l'article 3 assure un certain équilibre et donne le temps et les moyens aux départements de sortir progressivement de la situation actuelle, je ne veux pas que nous y revenions. Je suis défavorable à l'amendement.
Le Bas-Rhin, qui appartient désormais à la Collectivité européenne d'Alsace, est un bon exemple. Je sais que Frédéric Bierry et vous-même, jusqu'à récemment, imaginiez des dispositifs innovants, faisant par exemple appel au parrainage ou au placement chez des assistants familiaux des mineurs non accompagnés, correspondant à la tradition d'accueil familial de votre territoire.
Les innovations sociales existent dans les territoires, et il faudra croiser les expériences, car c'est aussi une question de volonté politique : dans certains départements, aucun enfant n'est placé à l'hôtel. Nous disposons collectivement des ressources pour mettre un terme à la situation actuelle sans que personne ne se trouve en difficulté, ni les enfants que nous ne voulons pas retrouver à la rue, ni les départements confrontés à des contraintes – appelons les ainsi – dont nous avons bien conscience.