Intervention de Perrine Goulet

Séance en hémicycle du mercredi 7 juillet 2021 à 21h30
Protection des enfants — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet :

La question de la maltraitance nous préoccupe tous, quand on sait l'impact qu'elle a sur la santé psychologique des enfants et donc sur leur avenir. Mais il est aussi question de la violence institutionnelle. C'était d'ailleurs l'objet du travail de la Défenseure des droits, qui indiquait dans son rapport que la violence touchait la moitié des foyers et 60 % des MECS. Il n'est pas acceptable de confier des enfants à des établissements où ils ont un risque sur deux d'être victimes de violences. Il nous faut donc travailler sur la question de la formation professionnelle et du soutien aux professionnels. Il nous faut également envisager un protocole de gestion des situations de violence entre les enfants, ainsi qu'entre les enfants et les adultes. Il nous faut avancer sur la question du contrôle des établissements par les départements eux-mêmes, bien sûr, car ils sont légitimes, mais également – et je rejoins là nos collègues du groupe La France insoumise – par l'État, l'État qui reste garant des règles et des normes qu'il édicte, et le fait déjà dans d'autres secteurs de l'enfance. Malheureusement, mes propositions à ce sujet n'ont pas résisté à l'irrecevabilité.

Enfin, et vous me voyez venir monsieur le secrétaire d'État, je veux revenir sur la question du taux d'encadrement, car celui-ci, ainsi que la qualité des encadrants, doit également nous préoccuper.

Nous le voyons, l'analyse des pratiques est pleinement nécessaire. L'exemplarité de ce qui fonctionne pour lutter contre les dysfonctionnements et la violence institutionnelle : c'est cela que nous devons mettre en œuvre.

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