Il ne faut pas être aveugles et sourds à la décision des tribunaux qui, suite à la plainte de la commune de Grande-Synthe pour inaction climatique, enjoignent à l'État de prendre des mesures d'adaptation au risque climatique, puisque les dispositions actuelles ne le permettent pas.
Tout cela pourrait être relativisé si la Commission européenne n'avait pas décidé – et je sais que la France y a contribué sur le plan idéologique – d'augmenter l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 %, à au moins 55 % en 2030 par rapport à 1990 : le présent texte ne s'inscrit pas en cohérence avec cette nouvelle cible.
Sans être dans l'affect, comment rester indifférents aux dramatiques épisodes de chaleur qui ont frappé l'Amérique du Nord, aux sécheresses en Espagne, à la famine qui touche Madagascar, et, je le dis avec une grande émotion en tant que Lorrain, proche de nos voisins européens allemands, luxembourgeois et belges, aux tragédies qui ont endeuillé ces pays ces derniers jours.
Alertes météo, alertes de la science, avancée incroyable de la Commission européenne : tout cela aurait dû, chers collègues, chers amis, nous pousser à poursuivre le débat et à amplifier nos efforts.