Il faut mesurer la portée de cette disposition, car c'est la liberté d'aller et venir qui sera remise en cause, avec le risque de créer une France à deux vitesses. Il faut ajouter à cela un manque d'ambition sur la rénovation thermique, l'absence de réelle interdiction de location des passoires thermiques, aucun changement agricole structurel important et une protection judiciaire de l'environnement qui se contente d'effets d'annonce comme le délit d'écocide qui, au vu des conditions fixées, ne sera sans doute quasiment jamais prononcé et démonétise le terme même d'écocide.
Nous avons, bien sûr, une responsabilité collective. Il y a aussi la responsabilité personnelle des parlementaires. Qui peut dire que nous en faisons assez pour le climat en adoptant cette loi de compromis ? Qui pourra vraiment dire à ses voisins, à ses enfants, à ses petits-enfants, que tout est réellement mis en œuvre pour les protéger et pour leur garantir un monde qui soit, demain, vivable et paisible ? Le texte est incomplet, insuffisant et contient beaucoup de demi-mesures. Il aurait mérité d'être repris, amélioré et complété en seconde lecture. Il aurait fallu intégrer davantage de nos amendements et des propositions du Haut Conseil pour le climat.
Vous l'aurez compris, nous voterons contre ce texte qui n'apportera pas de changements concrets pour le climat et pour l'environnement.