Si l'Assemblée, dans son indépendance, décidait de vous suivre, vous pourriez partir pour l'été, puisque je crois que le Parlement est amené à cesser ses travaux ; mais nous n'aurions les moyens de mettre en place ni le passe sanitaire, ni la vaccination obligatoire des soignants, ni encore de renforcer les outils de lutte contre l'épidémie – sans oublier les mesures de sortie de l'état d'urgence sanitaire, qui doivent être prorogées au-delà du 30 septembre.
Vous demandez donc au Parlement de nous empêcher de lutter, avec les moyens dont nous disposons, contre l'épidémie. Or, madame la députée, pendant que vous défendiez votre motion, j'ai reçu les chiffres de Santé publique France ; je vous les donne, car ils disent la gravité de la situation : 21 000 Français ont été contaminés par le covid au cours des dernières vingt-quatre dernières heures ; plusieurs centaines de personnes fragiles ont été hospitalisées, et des tensions se font jour, y compris à Paris.