Aucun d'entre nous n'imaginait que nous serions obligés de prendre des mesures restreignant la liberté dans une République qui la chérit plus que tout – cette liberté que représente la statue de Pradier située à ma gauche, tandis qu'une autre, représentant l'ordre public, lui fait face.
La réalité, mes chers collègues, c'est que face à cette pandémie, nous n'avons que de mauvaises solutions sur la table. Il y en a trois : la première, c'est le passe sanitaire, c'est-à-dire inciter le maximum de personnes à se vacciner et les autres à se tester massivement, et isoler les personnes testées positivement pour casser les chaînes de contamination ; la deuxième est le reconfinement, ce qui reviendrait à priver tout le monde de quasiment toutes les libertés, de surcroît en pleines vacances ; la troisième serait de laisser courir le virus, de permettre aux gens de se contaminer en toute liberté, mais d'ici à quelques semaines, nous le savons, des dizaines de milliers de personnes – peut-être des centaines de milliers – seraient alors hospitalisées, parfois en urgence absolue, comme cela se produit malheureusement dans d'autres pays.
Nous devons donc prendre nos responsabilités et choisir la solution la moins mauvaise, c'est-à-dire le passe sanitaire. Il faut en discuter, et c'est ce que prévoit l'ordre du jour. C'est la raison pour laquelle le groupe Agir ensemble votera contre la motion de rejet préalable.