J'en viens au contenu du texte. Le groupe La République en marche adoptera la prorogation du régime de sortie de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 31 décembre prochain, ainsi que les différentes mesures qui nous sont ici proposées. Celles-ci feront l'objet d'un contrôle renforcé du Parlement grâce à un amendement déposé par le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés.
La réalité sanitaire, qui est tout autre que celle que nous connaissions il y a plus de deux mois lors de la discussion du précédent projet de loi relatif à la crise sanitaire, nous conduit à revoir notre position s'agissant de certains outils, y compris le passe sanitaire – j'en conviens.
Nous ne prenons pas ces mesures de gaieté de cœur, nous les prenons parce qu'elles sont le meilleur moyen selon nous de garder ouverts les lieux de culture et de loisirs ainsi que les commerces – les lieux de vie, au fond –, tout en continuant d'inciter l'ensemble de nos concitoyens à aller se faire vacciner le plus rapidement possible, la vaccination étant le seul moyen à terme de sortir de cette crise et d'éviter tout nouveau confinement.
Les questions sur la mise en place de ces mesures sont nombreuses et légitimes, et nous avons nous-mêmes défendu en commission cette nuit plusieurs modifications destinées à améliorer le dispositif. Nous avons notamment reporté au 30 septembre la mise en place du passe sanitaire pour les mineurs, date qui leur laissera plus de temps pour se faire vacciner et permettra aux campagnes de vaccination qui seront lancées dans les collèges et les lycées à la rentrée de porter leurs fruits. Par ailleurs, l'accès aux commerces de première nécessité, notamment alimentaires, ne sera pas soumis au passe sanitaire.
Dans le souci de protéger les personnes des établissements qui auront à appliquer le passe sanitaire, et seront donc chargées de vérifier l'identité des personnes, nous avons prévu une aggravation des peines qu'encourront celles et ceux qui pourraient avoir des comportements violents lors de ces opérations : aucune violence ne sera tolérée !
Enfin, nous avons demandé au Gouvernement de nous faire des propositions d'ici au 1er septembre sur les garanties salariales que nous pourrions apporter aux travailleurs précaires qui se retrouveraient placés en isolement à la suite d'un test positif au covid-19.
Nous savons que ces mesures sont lourdes. Cependant, eu égard à la gravité de la situation sanitaire dans laquelle se trouve notre pays, elles sont proportionnées et nécessaires. La période qui est devant nous exige de nouveaux efforts, mais je suis certain que chacune et chacun auront à cœur d'agir avec responsabilité.