Je m'insurge aussi contre les analogies honteuses que certains ont pu suggérer avec la Shoah ou l'apartheid – c'est un crachat envoyé au visage des victimes et de leurs familles. Mais je suis vigilant, justement, car je connais la fragilité de nos précieuses libertés, je sais qu'à la faveur d'une crise sanitaire, politique ou économique, nos droits chèrement acquis au fil des siècles et les luttes peuvent être restreints en un rien de temps, après quoi il sera très long – en admettant que ce soit possible – de les retrouver.
Pour éviter les fraudes, le scan du QR code devra inévitablement s'accompagner de contrôles d'identité. C'est donc l'abolition de l'espace public, la fin de la liberté de circulation et du droit à l'anonymat. Et l'on va demander aux serveurs, aux ouvreurs de cinémas et aux restaurateurs de se transformer en policiers pour contrôler une clientèle qui ne leur a que trop manqué !