Après une gestion de crise erratique, sans aucune préparation, et malgré des alertes de scientifiques quant à l'arrivée de la quatrième vague, vous n'avez rien anticipé. Qu'a fait le Gouvernement sur le plan social ? Rien ! Qu'a-t-il fait pour donner de réels moyens à notre hôpital public depuis le début de cette crise ? Rien ! Peut-on cautionner de telles restrictions des libertés opérées par un gouvernement qui a osé supprimer des lits d'hôpital en pleine pandémie et refuser de taxer les profiteurs de crise ?
Rappelons l'enrichissement des milliardaires français pendant la pandémie. Parlons, par exemple, de Bernard Arnault. Sa fortune, estimée à plus de 157 milliards d'euros, a augmenté de 57 % par rapport à juin 2020. Pas moins de 60 % des Français se disent choqués par l'enrichissement des actionnaires pendant la crise, et 66 % disent vouloir taxer les grandes fortunes pour rembourser la dette – proposition largement plus populaire que la réduction des dépenses publiques.
Voici, en résumé, votre politique : tout pour les riches, et rien pour le peuple. Nous nous opposons à votre conception verticale du pouvoir, où les lois liberticides deviennent la routine. Vous allez rendre la vie des Français impossible dans les prochaines semaines, au vu des délais contraints imposés par ce projet de loi. La Défenseure des droits a rendu un avis explicite au sujet du passe sanitaire. Vous restez sourds aux alertes relatives aux libertés publiques et choisissez de contraindre plutôt que de convaincre. Nous le regrettons.
Vous avez sciemment décidé de ne pas suivre les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé. Selon cette dernière, la vaccination obligatoire pose en effet des problèmes juridiques et éthiques, et pourrait nuire à la confiance du public envers la vaccination. Vous sortez donc de votre chapeau le passe sanitaire. Nous avions pourtant proposé de nombreuses solutions préférables à la restriction des libertés, qui auraient permis de freiner l'épidémie : purificateurs d'air dans les salles de classe, gratuité des masques, renforcement suffisant des moyens des hôpitaux publics.