Pour la deuxième fois depuis le début de l'année, notre pays connaît une dégradation brutale de sa situation sanitaire. Ce fut déjà le cas en janvier. Or vous n'avez pas pris alors, monsieur le ministre, madame la ministre déléguée, les mesures de protection indispensables, puisque vous les avez retardées jusqu'à la fin du mois de mars – décision qui a eu de très graves conséquences. Au mois de juin, vous avez prôné un relâchement général – en tout cas dans les actes du Président de la République, qui y participait. Tout cela a contribué à démontrer l'absence de véritable stratégie, votre action étant faite de reculs, de renoncements, d'informations contradictoires.
Face à une situation devenue très grave, vous êtes amenés à prendre des décisions. Nous aurons à leur égard une attitude responsable. Oui, nous considérons que la vaccination est la seule réponse pertinente à la crise. Oui, nous considérons qu'il faut accélérer son déploiement. Dire cela, c'est aussi souligner que notre pays a subi en la matière un retard tragique, de deux à trois mois, par rapport aux pays les plus en pointe – Israël, la Grande-Bretagne, les États-Unis. Si nous avions eu la bonne stratégie de commande et de vaccination, nous ne serions pas contraints de prendre des mesures qui porteront atteinte à la liberté de nos concitoyens.
Nous le disons, nous aurons une attitude responsable, mais nous aurons aussi la volonté d'effacer les mesures les plus coercitives. Ainsi, nous voulons qu'il ne revienne pas aux restaurateurs ou aux hôteliers de mettre en œuvre des contrôles dont le défaut les exposerait à des sanctions totalement inadaptées et irresponsables.