Les personnes vaccinées sont susceptibles d'être contaminées par le virus et de le transmettre, au même titre que les personnes non vaccinées. L'intérêt de la vaccination ne fait aucun doute et son caractère obligatoire n'est pas remis en question par notre groupe, même si nous préférerions convaincre plutôt que de contraindre. Nous ne devons pas abandonner cet objectif, en rassurant les personnes qui doutent de l'efficacité du vaccin et redoutent ses effets sur leur santé. Il nous faut prendre en compte leur inquiétude et tenir un discours pédagogique clair, que permettrait l'excellence des débats que nous devrions pouvoir mener dans cette enceinte.
Une fois cela posé, le vaccin qui permettrait de diminuer de 12 % les risques de contamination est essentiel dans la stratégie de lutte contre la covid-19. Atteindre 90 % de l'immunité collective au regard de l'agressivité du variant delta est un enjeu essentiel, mais cela implique des doses, des moyens en personnel, et une organisation permettant d'aller vers les plus éloignés et les plus démunis.
L'article 1er étend le passe sanitaire à la vie quotidienne. Des interrogations majeures subsistent, en particulier sur son utilité pour des activités de loisir et les foires en extérieur, où la distanciation et les masques peuvent remplir son office. La reprise de la pandémie est en lien direct avec la levée trop rapide, par le Gouvernement, de certaines mesures sanitaires. Lever l'obligation du port du masque dans les lieux publics clos pour les personnes vaccinées n'a pas de sens au regard de la contagiosité du virus. Un bon équilibre entre passe sanitaire et gestes barrières doit être la solution permettant d'emporter l'adhésion.
Enfin, bien que revue à la baisse, l'échelle des sanctions est trop élevée et disproportionnée. Si la sanction est la résultante du caractère obligatoire des mesures proposées, elle devra néanmoins être atténuée et graduée dans le temps.