Les interrogations sont nombreuses sur le passe sanitaire, au sein de cette assemblée bien sûr, mais surtout dans la société. Je suis étonné par le nombre de messages et d'interpellations qui nous sont adressés depuis quelques jours dans les permanences et sur les réseaux sociaux. Le Gouvernement et l'ensemble des responsables politiques doivent retrouver le sens de l'écoute : écoutez ceux qui doutent – je parle non des complotistes ou des antivax, bien sûr, mais de ceux qui ont besoin de discuter, d'être informés, et qui, de bonne foi, se posent des questions. Il ne faut pas les laisser de côté.
Au-delà de la discussion sur le passe sanitaire ou l'obligation de vaccination, il est indispensable de mettre à leur disposition une information fiable sur le vaccin et ses conséquences. C'est la raison pour laquelle nous avons été plusieurs à réclamer qu'un rendez-vous avec le médecin traitant puisse être organisé, en complément des courriers de l'assurance maladie ou des textos, pas forcément pour se faire vacciner mais pour dialoguer avec quelqu'un en qui l'on a confiance.
Il faut également renforcer les actions en direction des personnes isolées et les publics sensibles.
Les conditions d'application du passe sanitaire doivent évidemment être précisées et adaptées. Nous espérons que la discussion permettra d'adopter les ajustements nécessaires, par exemple sur la date d'entrée en vigueur de l'obligation dans les départements dans lesquels les rendez-vous ne sont pas disponibles rapidement. Il est également souhaitable de supprimer le nouveau motif de licenciement que constituerait l'absence de vaccination : la suspension d'activité est déjà une sanction très importante, sans qu'il soit besoin d'en arriver au licenciement, surtout dans la période actuelle.