Il aura fallu plus de deux siècles d'évolution législative – plus de deux siècles de lutte pour conquérir des droits et définir les principes fondamentaux qui régissent notre nation – pour en arriver à un texte attentatoire aux libertés et qui divise les Français.
La France et les Français survivront à cette crise sanitaire, quelle que soit la stratégie proposée par le Gouvernement, mais qu'en est-il de notre État de droit, de l'inviolabilité du corps humain, du secret médical, du droit au travail, de la liberté d'aller et venir, de l'égal accès aux services publics, de la non-discrimination pour raisons de santé, et j'en passe ? Le but poursuivi par ce texte est certes légitime mais est-il seulement démontré qu'il n'existe pas d'autres solutions moins liberticides mais tout aussi efficaces que le passe sanitaire pour atteindre l'objectif fixé ? Jusqu'à quel point peut-on voter de telles lois sous couvert d'urgence ?
Tous ces principes qui désormais ne sont plus immuables serviront-ils à nouveau de référence après l'épidémie de covid ? Ce virus cessera-t-il un jour de muter et de se répandre ou nous dirigeons-nous vers une perpétuelle surveillance des mouvements et des corps, au nom de la santé de nos concitoyens ? La liberté et les garanties fondamentales ne sont pas des objets d'expérience avec lesquels on peut jouer pour trouver une solution.
Vous aurez compris que l'objet du présent amendement est la suppression de cet article 1er .