C'est un amendement de repli par rapport à l'amendement que vient de présenter M. Naillet. Je reprends à mon compte les propos qui ont été tenus à l'instant : au bout de dix-huit mois d'état d'urgence sanitaire, on ne peut plus vraiment parler ni d'urgence, ni d'effet de surprise, ni d'incapacité à gérer cette situation.
En mars 2020, nous avons tous été sidérés face à la situation absolument inédite à laquelle le Gouvernement s'est retrouvé confronté et durant laquelle il a dû prendre des mesures que nous avons abordées en faisant preuve de compréhension et en reconnaissant leur portée, leur enjeu et leur importance. Dix-huit mois plus tard, il est pour le moins hypocrite et étonnant d'affirmer que les dispositions particulières de l'état d'urgence sanitaire ou de l'état transitoire demeurent nécessaires pour pouvoir décider. Il est temps que le Parlement retrouve ses prérogatives. J'ai bien compris hier, en commission, que cela gênait le ministre aux entournures, mais c'est un des fondements de notre démocratie. Comptez sur nous pour veiller à vous indiquer régulièrement que vous devez respecter le Parlement, et pour prendre toute notre part au débat, comme nous sommes en train de le faire.