Le Gouvernement nous propose de prolonger l'état d'urgence jusqu'au 31 décembre, c'est-à-dire dans six mois ; c'est beaucoup trop long. À chaque fois, vous nous opposez le même argument, celui de l'urgence, mais l'urgence n'empêche pas le Parlement de se réunir. La preuve, nous sommes là et nous allons discuter et adopter un projet de loi en quatre jours, et même en quelques heures seulement. Vous le voyez, à chaque fois que le Parlement doit se prononcer pour nourrir le débat démocratique, nous sommes au rendez-vous. Nous l'avons été pendant le premier confinement, qui a été très dur. Je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas nous réunir de nouveau au mois d'octobre pour décider s'il y a lieu de sortir de cet état d'urgence sanitaire ou d'y rester. C'est la logique même, le bon sens même. Ce serait une preuve de respect envers le peuple français et les parlementaires qui le représentent.