Il n'est vraiment pas normal que le Gouvernement n'explique pas son avis défavorable, d'autant que le secrétaire d'État chargé de l'enfance est présent. M. David vient de proposer d'exempter les mineurs de l'obligation de présenter le passe sanitaire, au moins pour les activités de loisirs.
Le sixième point d'alerte de la Défenseure des droits, intitulé « Des risques considérables d'atteinte aux droits de l'enfant », relève que « la situation spécifique des mineurs n'est pas prise en compte. Le texte prévoit […] des restrictions pour l'exercice de droits essentiels pour la jeunesse ». Il souligne que « l'accès aux loisirs et à la culture est un droit proclamé par la Convention internationale relative aux droits de l'enfant. Il ne s'agit pas d'un droit accessoire mais bel et bien d'un droit fondamental pour le bon développement de l'enfant ».
Faute de vacciner ceux qui en ont le plus besoin, on arrose tous azimuts, en particulier les enfants âgés de 12 à 18 ans. Je défendrai une série d'amendements à ce sujet. Des voix s'élèvent, celles de très grands professeurs français – ils viennent notamment de publier une tribune –, du comité scientifique supervisant la campagne de vaccination anti-covid au Royaume-Uni – dont l'avis a été suivi par le gouvernement britannique –, et du CCNE, pour demander s'il est éthique de vacciner les 12-18 ans, qui n'en retireront aucun bénéfice sanitaire, afin de protéger les personnes plus âgées qui ne se vaccinent pas.
J'entends des voix clamer : « Intérêt général ! Intérêt général ! », cependant tous ces avis précisent que le risque sanitaire relatif à la vaccination des jeunes n'est pas mesuré – je vous invite à en prendre connaissance pour voter en conscience. Le minimum du minimum est donc d'éviter que les enfants soient exclus des activités de loisirs.