Merci, chers collègues, pour votre enthousiasme !
Le Gouvernement a, depuis le début de cette crise, deux problèmes qui sont peut-être devenus les nôtres.
Le premier est lié au fait que vous ignorez qu'il y a deux aspects dans la responsabilité politique : l'urgence et la préservation des principes, celle-ci n'étant pas un sujet secondaire. Au moment où M. le secrétaire d'État quitte l'hémicycle, je tiens à lui rappeler que, dans des débats portant sur des questions urgentes, nous ne devons jamais perdre de vue les grands principes autour desquels s'organise notre société. Vous ne pouvez pas oublier les grands principes dans la gestion de l'urgence sanitaire : ce sont des dépositaires de l'autorité publique qui doivent effectuer des contrôles et non des serveurs de restaurant ; de même, il faut préserver nos libertés du quotidien. Les principes auxquels nous sommes attachés ne doivent pas disparaître avec la crise, car il y aura une société après elle.
Notre second problème, pardon de vous le dire, ce sont vos certitudes. Qui a dit dans l'hémicycle, il y a quelques mois, que le port du masque était inutile : c'est vous ou c'est nous ? Qui a dit, il y a quelques semaines, que jamais l'on ne généraliserait le passe sanitaire parce qu'il était contraire à nos principes : c'est vous ou c'est nous ? Qui a dit, il y a quelques semaines, qu'il n'y aurait pas d'isolement contraint des patients : c'est vous ou c'est nous ?