Comme vous êtes fiables ! Vous trouvez toujours du temps pour la répression, même en pleine crise sociale et sanitaire. Au début du mois de mars 2020, quand le covid-19 commençait à faire son nid en France, vous détourniez un Conseil des ministres exceptionnel dédié à l'épidémie pour activer l'article 49, alinéa 3 sur les retraites. En pleine crise sanitaire, vous jugiez bon de nous faire examiner la loi relative à la sécurité globale, qui allait bien sûr nous être d'une grande aide pour affronter le virus.
En pleine crise sanitaire toujours, voilà la lecture définitive d'une loi censée être consacrée aux principes républicains, qui porte un coup de boutoir notamment aux libertés associatives, en demandant en creux aux associations de signer un pseudo-contrat républicain, mais républicain comme en Macronie, où l'on trie les gens sur la base de leur religion.
Tiens, d'ailleurs, en voici un autre, un texte dont vous prétendez qu'il vise à lutter contre le terrorisme, mais en réalité attentatoire aux libertés publiques.
Pendant ce temps, à la fin du mois d'avril, le variant delta arrivait tranquillement sur notre territoire ; à l'époque, vous nous disiez que la situation était sous contrôle.
Vous trouvez toujours du temps pour la répression, pour les réformes antisociales comme la loi sur les retraites ou le décret sur l'assurance chômage, mais vous ne planifiez rien en matière sanitaire, si bien que nous nous retrouvons à chaque fois à devoir examiner, à la dernière minute, les idées saugrenues du Président jusqu'à cinq heures trente du matin.
Ironie de l'histoire, vous allez voter un texte qui prétend lutter contre le séparatisme quelques heures après avoir voté, à l'aube, un texte qui crée deux catégories de Français sur notre territoire, sur la base d'une donnée de santé.