Intervention de Charles de Courson

Séance en hémicycle du vendredi 15 décembre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Article 28 et état a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Merci, monsieur le président, d'avoir l'immense bonté de me donner la parole. Cet amendement est d'une simplicité biblique, puisqu'il tend, au travers de l'article d'équilibre, à traduire l'engagement qu'a pris la France envers l'Union européenne. Son adoption permettrait en effet de réaliser 6 milliards d'économie supplémentaires, ce qui réduirait d'autant le déficit.

Si vous lisez attentivement l'amendement no 395 de la commission, vous verrez que le déficit sur le budget général s'élève à 88,5 milliards d'euros, pour des dépenses d'un montant de 325 milliards. C'est colossal, surtout que nous n'avons même plus les 20 milliards d'investissement sur les 445 milliards de dépenses brutes. Plus rien !

Nous, qui sommes sérieux, pensons que l'Union européenne a raison de rappeler leurs obligations à différents États, notamment la France. On nous demande de remonter à 0,5 % du PIB la réduction du déficit structurel, ce qui nous impose de réaliser 6 milliards d'économie supplémentaires. Tel est l'objet de cet amendement d'équilibre.

Ce n'est pas la première fois que je propose un tel amendement. Déjà, en 1993, nous avions agi ainsi avec trois autres collègues, ce qui nous avait valu le surnom des « quatre salopards » ! À l'époque, nous avions voulu réduire le déficit d'un ou deux milliards de francs. Le Gouvernement avait refusé notre proposition mais, quinze jours plus tard, il en doublait le montant.

Si vous votez cet amendement, mes chers collègues, il faudra réaliser 6 milliards d'économies dans la suite du débat, en deuxième partie. Mais au moins aurons-nous fixé une enveloppe maximale de dépenses compatible avec nos engagements européens.

1 commentaire :

Le 22/12/2017 à 09:36, Laïc1 a dit :

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"Merci, monsieur le président, d'avoir l'immense bonté de me donner la parole. "

M. a tout le temps la parole, quel que soit le président de séance.

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