Intervention de Sonia Krimi

Séance en hémicycle du vendredi 23 juillet 2021 à 15h00
Convention no 190 de l'organisation internationale du travail relative à l'élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSonia Krimi :

Bien évidemment, le groupe La République en marche soutient toute avancée en faveur de la protection des droits des femmes. Je vous annonce donc d'emblée que nous voterons en faveur de l'adoption de cette convention contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail.

Les précédents orateurs l'ont rappelé, il s'agit d'une convention novatrice et historique, en ce qu'elle est le premier traité international à agir dans ce domaine, consacrant ainsi « le droit de toute personne à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement, y compris de violence et de harcèlement fondé sur le genre ».

Je tiens cependant à souligner tout le chemin qui nous reste encore à parcourir afin de réellement protéger les femmes dans le monde du travail. Les chiffres ont déjà été donnés, je les rappelle néanmoins : 70 % des victimes de violence au travail déclarent n'en avoir jamais parlé à leur employeur et 40 % des femmes l'ayant fait indiquent que la situation a été réglée en leur défaveur, ayant été contraintes de quitter l'entreprise ou ayant subi un licenciement. Au total, ce sont donc 85 % des victimes de violence au travail qui n'obtiennent rien à la suite de la commission des faits.

Permettez-moi, mes chers amis, de faire une digression, même si elle n'en est pas vraiment une. Quand une femme dit « non » à un homme, cela ne signifie pas autre chose. Un « non » n'est pas un « oui », un « non, mais » ou un « oui, mais ».

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.