Je veux d'abord saluer ce débat : en effet, monsieur Peu, nos visions sont proches, même si nous ne mettons pas le curseur au même endroit entre la coercition et l'accompagnement.
Nous nous plaçons bien du côté des locataires, monsieur David, en décidant de rendre indécents les logements classés en catégorie G, F puis E. Nous considérons bien par cette mesure que c'est le point de vue des locataires qui doit prévaloir. La loi du 8 novembre 2019 relative à l'énergie et au climat a fait rentrer ce critère dans la loi ; nous sommes de moins en moins timides, puisque de 90 000 logements concernés en 2023 nous passerons à 4 millions en 2034 !
Mon ministère travaille de façon très régulière avec les grandes associations de lutte contre l'exclusion que vous avez citées, monsieur Peu. Je voudrais rappeler une autre avancée de cette législature : le chèque énergie, touché maintenant par un peu plus de 5 millions de ménages, et qui contribue à payer les factures. Mais payer les factures n'est pas un objectif en soi : l'important est de faire réaliser des travaux. Nous devons réussir l'accompagnement pour qu'une vague de rénovation ait réellement lieu : c'est la tâche qui nous attend après le vote de la loi.