Pour répondre d'abord sur la forme, cet amendement prévoit de considérer comme indécents les logements sociaux de la classe G en 2025. Or du fait de l'adoption de l'amendement n° 6129 rectifié du rapporteur tout à l'heure, ce sera le cas à cette date pour tous les logements de la classe G. De ce point de vue, votre amendement est satisfait.
Sur le fond, concernant la trajectoire des logements sociaux, je précise que sur les 4,8 millions de logements des classes F et G, 600 000 font partie du parc locatif social, chiffre qui tombe à 80 000 si l'on considère uniquement la classe G. Proportionnellement, on compte donc peu de logements très fortement consommateurs d'énergie et émetteurs de gaz à effet de serre dans le parc social. À cet égard, il faut saluer les efforts faits par les bailleurs sociaux ces dernières années en matière de rénovation.
Si, dans certaines situations concernant des ensembles, des immeubles ou des résidences en particulier, une rénovation s'impose de façon urgente, la question doit être traitée à travers le conventionnement qui existe entre l'État et le bailleur, notamment la convention d'utilité sociale. S'agissant de l'obligation générale, certains bailleurs ont demandé qu'on leur laisse un délai un peu plus long pour être en mesure d'étaler leur programme d'investissements dans le temps.
Je ne souhaite pas établir de distinction juridique entre les obligations des bailleurs sociaux et celles des propriétaires bailleurs privés. En revanche, les situations d'urgence peuvent être traitées dans le cadre d'une discussion bilatérale avec les bailleurs. Je suis d'ailleurs prête à étudier des dossiers spécifiques avec vous. Je demande donc le retrait de cet amendement.