Le code de la construction prévoit une obligation de ravalement obligatoire des immeubles tous les dix ans. L'application est néanmoins inégale selon les territoires. À Paris, l'obligation est d'application directe. Sur le reste du territoire, c'est un arrêté préfectoral qui fixe une liste des communes où s'impose cette obligation d'entretien. En pratique, les périmètres de ravalement obligatoires garantissent la réalisation de travaux de rénovation énergétique des bâtiments.
Cet amendement vise donc à permettre à tous les maires d'instituer des périmètres de ravalement obligatoires sur le territoire de leur commune, sans arrêté préfectoral préalable. Il permet également de préserver pour Paris, ainsi que pour une liste de communes fixée par arrêté préfectoral sur proposition ou après avis conforme des conseils municipaux, une obligation de ravalement tous les dix ans. Le ravalement d'une façade induisant des coûts majeurs, cette régularité tous les dix ans ne peut en effet se comprendre qu'au regard d'un environnement ou d'un patrimoine architectural particuliers.
Il s'agit de donner aux communes une nouvelle compétence « directe », un nouvel outil pour agir sur l'entretien du patrimoine situé sur leur territoire, et par là même sur la rénovation de ce patrimoine.